Les travaux de concertation nationale sur la gestion des intrants et équipements agricoles ont pris fin vendredi dernier. La cérémonie de clôture de cet évènement a été présidée par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche, Mahmoud Ould Mohamed. Au terme de cette rencontre de cinq jours, les participants ont formulé des recommandations, dont la mise en œuvre devrait aboutir à des solutions durables, inclusives et appropriées pouvant améliorer le mécanisme de gestion de la subvention des intrants et équipements agricoles.
Au plan législatif et réglementaire, les participants ont préconisé la relecture et l’adoption des textes des structures centrales et rattachées du département ou la création d’un organe spécifique chargé de la gestion des subventions des intrants et équipements agricoles. Tout en prônant l’institutionnalisation d’un cadre de concertation entre les acteurs impliqués dans la subvention, les participants ont exhorté à choisir les fournisseurs d’engrais et de semences avant le 15 mars 2021. Selon eux, les prix repère des engrais devraient être fixés avant le 31 mars 2021. Il devrait en être de même pour la décision portant mécanisme de réception et de distribution des engrais et des semences.
Aussi souhaitent-ils que soit opérationnelle la subvention sur les vaccins contre la maladie de New Castle et l’étendre à ceux contre la peste des petits ruminants (PPR), la fièvre aphteuse (FA), la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), aux équipements des filières bétail-viande et lait (conditionnement, transport), la pomme de terre, le fonio, le sésame, le soja, les cultures maraichères et autres semences hybrides.
Concernant la gestion des fournisseurs d’intrants agricoles, les participants ont suggéré notamment de contractualiser les opérations de fournitures dans le cadre de la subvention, tenir compte des spécificités des zones offices et agences dans la fixation des calendriers de distribution des intrants agricoles.
Pour ce qui est de la qualité des intrants et équipements agricoles, ils ont recommandé de renforcer le contrôle de leur qualité en dotant les structures compétentes de moyens financiers et matériels. Pour eux, l’amélioration du dispositif de suivi-évaluation de la gestion des subventions passe par le développement d’un système de suivi opérationnel pour assurer un contrôle efficace du circuit d’approvisionnement des producteurs en engrais.
La recherche-développement, les infrastructures d’irrigation et les équipements agricoles ont des impacts certains sur la croissance agricole et la réduction de la pauvreté. à ce niveau, les participants ont recommandé d’engager une réflexion sur la réorientation des subventions sur les investissements publics.
S’agissant de la digitalisation de la gestion des subventions agricoles, ils ont préconisé l’accélération de la mise en place de la plateforme de gestion électronique de la subvention des intrants et équipements agricoles. Avant de se dire favorables à la mobilisation des crédits d’intrants à partir des pools bancaires locaux ou off-shore pour la mobilisation des ressources financières liées à la subvention agricole.
Ces résolutions formulées au terme des cinq jours d’intenses travaux ont été jugées pertinentes par le ministre Mahmoud Ould Mohamed. «Les échanges et discussions ont permis d’aboutir à des conclusions et recommandations touchant tous les segments de la gestion de la subvention, de l’organisation, de la coordination des acteurs, du contrôle de qualité, de la passation des marchés, de la délivrance des agréments pour les fournisseurs d’intrants», a-t-il argumenté.
Tout en remerciant les Partenaires techniques et financiers du secteur, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche a réaffirmé l’engagement de son département à prendre toutes les dispositions idoines pour assurer la mise en œuvre effective des recommandations issues des présentes concertations. Il sera procédé à une évaluation périodique de leur application, a-t-il promis.
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